” Bêtise de la tristesse : elle ne signale que ce qui nous manque. Doigt pointé sur l’absence, elle montre ce qui n’est plus. Une obsédée du néant. Intelligence de la joie : elle nous désigne ce qui est. Les yeux ouverts, elle s’étonne d’être et d’avoir ce qu’elle a. Une émerveillée.
Pour la tristesse, le monde est vide ; pour la joie, il est plein.
Tristesse, une sale gosse qui dénigre.
Joie, une fillette qui admire.
Tristesse, la grimace qui nie.
Joie, le sourire qui célèbre.”
( Journal d’un amour perdu – Éric-Emmanuel Schmitt )