Dans un royaume lointain, quelque part dans le plus beau des palais, une famille tenait un conseil. Un enfant allait naître et l’on discutait de son avenir.
Le grand-père s’exprima et dit « nous devrons lui trouver la meilleure école pour qu’il y apprenne la science, la géographie et toute les autres disciplines, ainsi il connaîtra le monde où nous vivons. Ma première fille s’en chargera, elle s’y connaît, elle qui est professeur dans la grande ville.”
La grand-mère ajouta: « Il ne faut pas oublier de lui faire étudier les textes sacrés, afin qu’il garde une âme pure et qu’il puisse rencontrer des prêtres et des sages. Ma sœur s’en occupera, elle qui vit religieusement. »
Son père pris la parole, «il faudra lui apprendre l’art de la guerre, qu’il puisse assurer la défense de son pays et connaître la stratégie et la vie des grands conquérants. Mon frère, ce grand guerrier, aura comme mission de le former.”
Puis se fut à l’oncle de parler : «Il lui faudra lui apprendre la chasse, le protocole et l’équitation, car si il devient roi, il devra briller par sa présence. Mon fils qui est très doué pour ces choses-là, les lui apprendra. »
Tous étaient heureux, joyeux et riaient.
Pourtant la mère du futur enfant sortit de la pièce pour se mettre à l’écart dans le jardin. Assise et regardant les étoiles, elle se mit à soupirer, l’air triste.
Son mari qui s’aperçut de son absence, la rejoignit. « Qu’y a-t-il, mon amour ? » lui demanda-t-il en voyant sa mine triste.
« Vous voulez apprendre à notre enfant la science, la guerre, le protocole, la religion et que sais-je encore. Tout ça est très bien, mais qui lui apprendra l’amour des Hommes, la simplicité, la compréhension des autres et toutes ces choses qui feront de lui un homme libre ?
Son mari se mit à sourire : « Oh, amour de ma vie et bientôt mère de mon enfant, pourquoi crois-tu que je t’ai choisie ? »
D’après un texte de David cité par Noé Lamech


