Dans l’arbre du jardin, un cerf-volant tout blanc
est venu s’empêtrer et finir tristement.
La pluie, le vent lacèrent, en rafales cruelles,
Ses ailes de papier couleur neige éternelle.
Il avait cru pourtant, ayant brisé ses chaînes,
Pouvoir voler si loin vers d’autres horizons,
Laisser là, derrière lui, la tristesse et la haine
Et chanter au soleil sa plus jolie chanson.
Hélas notre destin est parfois bien funeste.
Il nous laisse rêver à des demains plus doux,
A des terres de miel, de soleil, d’acajou…
Mais lorsque nous volons, portés par un vent leste,
Vers cet Eden rêvé, cette belle utopie,
A nos chimères, d’un coup, il vient ôter la vie…

